ORCHIDECTOMIE
L’intervention est destinée à enlever un testicule atteint d’une tumeur .
Principe de l’intervention
Le traitement chirurgical consiste à enlever le testicule dans sa totalité en emportant la tumeur présente au niveau de cet organe et les vaisseaux qui irriguent le testicule. Le chirurgien explique pourquoi la conservation d’une partie du testicule n’est pas possible.
La nature bénigne ou maligne de cette tumeur ne sera connue définitivement qu’après analyse des tissus au microscope. Cette analyse est fondamentale puisqu’il existe plusieurs types de tumeurs, chacune d’entre elles correspondant à des spécificités de traitement ou de surveillance.
Autres options de prise en charge
L’orchidectomie permet d’obtenir un diagnostic définitif du type de votre tumeur, indispensable pour déterminer la prise en charge ultérieure.
Dans certains cas très sélectionnés, il peut être proposé une orchidectomie partielle, c’est-à-dire une intervention qui consiste à ne retirer que la tumeur en laissant la partie saine du testicule.
Préparation à l’intervention
Il est possible que l’ablation du testicule et que les traitements complémentaires proposés en fonction de l’analyse au microscope compromettent la fertilité. De ce fait, une conservation du sperme doit être proposée avant l’intervention. La chirurgie peut se dérouler sous anesthésie loco-régionale ou générale. Comme pour toute intervention chirurgicale, une consultation de pré anesthésie est obligatoire quelques jours avant l’opération. La durée d’hospitalisation varie de un à quelques jours selon les indications de l’urologue.
Technique opératoire
L’intervention consiste à enlever le testicule et les vaisseaux sanguins qui l’irriguent par une incision abdominale située au- dessus de l’aine (comme pour une cure de hernie). Dans de très rares cas, une partie de la peau de la bourse peut être enlevée avec le testicule.
le patient peut discuter avec le chirurgien de la mise en place d’une prothèse testiculaire dans un but uniquement réparateur. Ce geste peut être réalisé dans le même temps opératoire ou à distance. Un drainage du site opératoire peut être nécessaire pendant quelques jours selon l’appréciation du chirurgien .
Suites habituelles
La douleur au niveau de l’incision est habituellement minime et temporaire. Elle peut nécessiter l’administration de médicaments antalgiques. En cas de mise en place d’une prothèse, celle-ci devra être abaissée manuellement plusieurs fois par jour dans les premiers jours post-opératoires afin d’assurer son positionnement correct au fond de la bourse.
Préparation à la sortie et soins à domicile
La durée d’hospitalisation varie de un à quelques jours selon les indications du chirurgien. Des soins locaux à domicile sont prescrits ; les bains sont déconseillés jusqu’à ce que la cicatrisation soit obtenue. Les douches sont en revanche possibles en protégeant la zone opératoire.
Reprise d’activités
La convalescence et l’arrêt de travail sont adaptés au métier du patient.
Risques et complication
Dans la majorité des cas, l’intervention se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques et complications décrits ci-dessous :
- Certaines complications sont liées à l’état général et à l’anesthésie ; elles sont expliquées lors de la consultation pré-opératoire avec le médecin anesthésiste ou le chirurgien et sont possibles dans toute intervention chirurgicale.
- Les complications directement en relation avec l’intervention sont rares mais possibles :
– Ecchymoses ou hématomes : ils régressent en règle générale avec le repos et les soins locaux. Une intervention pour arrêter le saignement est rarement nécessaire.
– Le retard de cicatrisation nécessite la poursuite des soins locaux jusqu’à cicatrisation.
– La survenue d’une infection est rare. Elle peut être traitée par administration d’antibiotiques et parfois par drainage chirurgical du site opératoire.
– Le traumatisme du nerf ilio inguinal peut être responsable de douleurs ou d’anesthésie de la racine de la cuisse et du scrotum. Les symptômes sont habituellement régressifs, mais ils peuvent nécessiter une prise en charge spécifique en cas de persistance.
– La survenue d’une hernie inguinale est liée à un affaiblissement de la paroi de l’abdomen qui a été opérée. Elle peut nécessiter une intervention chirurgicale réparatrice.
Il est rappelé que toute intervention chirurgicale comporte un certain nombre de risques y compris vitaux, tenant à des variations individuelles qui ne sont pas toujours prévisibles. Certaines de ces complications sont de survenue exceptionnelle (plaies des vaisseaux, des nerfs et de l’appareil digestif) et peuvent parfois ne pas être guérissables. Au cours de cette intervention, le chirurgien peut se trouver en face d’une découverte ou d’un événement imprévu nécessitant des actes complémentaires ou différents de ceux initialement prévus, voire une interruption du protocole prévu.
Fiche Information AFU