PROTHESE TESTICULAIRE
Principe de l’intervention
La mise en place d’une prothèse testiculaire est une intervention réparatrice dont le but est de restaurer une forme scrotale symétrique après la perte d’un testicule.
Préparation à l’intervention
La chirurgie peut se dérouler sous anesthésie loco-régionale ou générale. Comme pour toute intervention chirurgicale, une consultation de pré anesthésie est obligatoire quelques jours avant l’opération. La durée d’hospitalisation varie de un à quelques jours selon les indications de l’urologue.
Technique opératoire
Une prothèse silicone de la forme et la consistance d’un testicule habituel est implantée par une courte incision inguinale du côté concerné.
Suites habituelles
L’intervention se fait dans le cadre d’une hospitalisation en chirurgie ambulatoire. Elle peut, dans certains cas, nécessiter 1 ou 2 jours d’hospitalisation. Il est indispensable d’abaisser manuellement la prothèse plusieurs fois par jour pour la stabiliser dans la bourse. La douleur au niveau de l’incision est habituellement modérée et temporaire. Elle peut nécessiter l’administration de médicaments. Les bains sont déconseillés jusqu’à ce que la cicatrisation soit obtenue. Des soins locaux à domicile peuvent être prescrits. Pendant quelques semaines, la bourse peut rester augmentée de volume et une petite tuméfaction autour de la prothèse peut parfois persister. Il vous est recommandé d’éviter les efforts les premiers jours suivant l’intervention. La convalescence et l’arrêt de travail sont adaptés au métier du patient.
Risques et complications
Dans la majorité des cas, l’intervention qui vous est proposée se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques et complications décrits ci‐dessous.
Certaines complications sont liées à votre état général. Toute intervention chirurgicale nécessite une anesthésie, qu’elle soit loco‐régionale ou générale, qui comporte des risques. Elles vous seront expliquées lors de la consultation préopératoire avec le médecin anesthésiste.
D’autres complications directement en relation avec l’intervention sont rares, mais possibles :
LES COMPLICATIONS COMMUNES À TOUTE CHIRURGIE SONT :
– Infection locale, généralisée
– Le saignement avec hématome possible et parfois transfusion
– Phlébite et embolie pulmonaire
– Allergie
LES COMPLICATIONS SPÉCIFIQUES À L’INTERVENTION SONT PAR ORDRE DE FRÉQUENCE :
– Ecchymoses : Coloration bleutée de la peau non douloureuse et sans conséquence. Cela disparaitra tout seul.
– Douleurs : Le traumatisme du nerf ilio‐inguinal peut être responsable de douleurs ou d’une diminution de la sensibilité de la racine de la cuisse ou du scrotum. Les symptômes sont habituellement régressifs, mais ils peuvent nécessiter une prise en charge spécifique en cas de persistance.
– Inconfort post‐opératoire : La consistance plus ferme qu’un testicule normal et la possibilité de migration de la prothèse vers l’abdomen peuvent expliquer un certain inconfort post opératoire. Il est rare que de telles sensations conduisent à l’ablation de la prothèse. Ce risque est limité par l’abaissement manuel de la prothèse plusieurs fois par jour pour la stabiliser dans la bourse.
– Hématome : Il correspond à un saignement sous la peau. C’est un gonflement ou un écoulement souvent douloureux. Il guérit le plus souvent avec des soins locaux mais peut parfois nécessiter une réintervention. En cas d’augmentation de volume important de la zone opératoire ou de la bourse, il est nécessaire de consulter votre médecin ou votre urologue.
– Infection qui se peut se présenter sous différentes formes : La cicatrice devient rouge, chaude douloureuse ou il existe une surélévation de celle‐ci; un écoulement trouble au niveau de la cicatrice; une fièvre. Dans tous ces cas, il est important de recontacter votre chirurgien rapidement. L’ablation de la prothèse pourrait être envisagée.
– Rupture de la prothèse : elle résulte d’un traumatisme violent, est exceptionnelle et nécessite une ablation de la prothèse.
– Rejet de la prothèse : il n’existe à ce jour aucune complication décrite de ce type.
Il est rappelé que toute intervention chirurgicale comporte un certain nombre de risques y compris vitaux, tenant à des variations individuelles qui ne sont pas toujours prévisibles. Certaines de ces complications sont de survenue exceptionnelle et peuvent parfois ne pas être guérissables. Au cours de cette intervention, le chirurgien peut se trouver en face d’une découverte ou d’un événement imprévu nécessitant des actes complémentaires ou différents de ceux initialement prévus, voire une interruption du protocole prévu
Fiche information patient A.F.U.